lundi 21 mai 2012

Gouvernance de Macky Sall ou le wadisme débridé bien maquillé


En Afrique, le président de la république et  sa famille, ses cousins, cousines, sœurs, frères de sang ou d’alliances et les membres du même clan politique se partagent bien le gâteau, sous le prétexte fallacieux des pirouettes de diplômes douteux ou brandis ça et là pour tromper les consciences, méprisées, prises comme des gueux.

Le nouveau président de la république déroge-t-il à la règle ? Certainement pas. Lors du cirque électoral, on nous présentait Macky Sall pourtant considéré comme le cheval de Troie, soucieux des populations lassées et laissées pour compte, tandis que la Coalition Bennoo Siggile Sénégaal de Moustapha Niasse, candidat de l’unité et du rassemblement partage avec Tanor dieng le grade des recalés de l’esbroufe.

Des snippers très loquaces, en réalité, des directeurs de campagne au service du leader de l’apr blanchi en serviteur recommandé, déclaré, couronnaient le tout dans un tapage infernal, tendant à mettre en scelle le présumé prophète des leurres. Il ne faudrait pas oublier que le même élève de wade qualifié plus fort que le maître, fut élevé au grade de grand  officier de la légion d’honneur de la France, dans les jardins de l’ambassade de France à Dakar, en mai 2008 .

Comme en politique, tout se tient, la dynamique de cette gratification, du moins surprenante, choquante, fait boule de neige dans le substrat sénégalais. Et le tour est joué. Les sénégalais élisent leur président sous le parrainage de l’extérieur, car l’Afrique n’est pas peut être entrée dans l’histoire, selon le discoureur de Dakar. Après l’arnaque électorale savamment orchestrée, la déclaration minimale du patrimoine du locataire du palais, pour limiter les dégâts, ne convainc personne sur la réelle fortune du raccourci politique, on se focalise sur la personnalité de la première dame, musulmane, pratiquante, pour amuser la galerie, de sorte qu’on oublie le reste. Citons  le journal, qui en dit long sur ce magistère aussi  ténébreux que  celui de son prédécesseur. Concussions, clientélisme politique, prévarications légalisées, corporatisme, népotisme à outrance, sans retenue d’aucune sorte, favoritisme de l’espièglerie au nom de la fortune des « Rougon-Macquart » locaux au bon endroit, à la bonne posture, au bon endroit.



« Le frère de la Première dame, nommé tout récemment délégué général à la protection sociale et à la solidarité nationale, répond à la polémique sur sa nomination. Dans l’Obs, Mansour Faye a exhibé un riche cursus scolaire et professionnel. Titulaire selon lui d’une maitrise en administration des affaires, il soutient urbi et orbi: «Je fais parti de ces talents. Je suis sénégalais comme tout le monde. Ce n’est pas parce que Macky Sall est mon beau-frère que je ne mérite pas d’être responsabilisé. Je mérite ce poste et je réussirai ma mission».

Madame Thérèse FAYE DIOUF, est membre fondateur de l’APR dans laquelle est, à la fois, coordonnatrice du MEER, membre du directoire politique, admet-on.

Marème Faye crée
la fondation « Servir le Sénégal » pour se servir elle-même et servir politiquement son mari, alors qu’aucune disposition de la constitution ne prévoit nullement une telle posture. C’est bien une réminiscence de la fondation à la Elisabeth Diouf, convertie à la Viviane édulcorée. Exemplarité ou indécence ? Les pratiques douteuses sont têtues. On utilise les deniers publics à des fins de  propagande ou  de culte de personnalité. La liturgie ubuesque et surréaliste est toujours la meilleure. A ce prisme là, quoiqu’il puisse dire, Macky sall n’a rien à envier à la famille des wade, aussi riche que Crésus, ni  à celle des Diouf. C’est la démocratie anormale, biaisée, même si on ne l’admet pas. La mauvaise cuisine de mars 2000, continue tout de même dans le pays de la Téranga, cette prétendue vitrine démocratie de la supercherie et des gloutonnés, hier, pauvres, tiraient le diable par la queue. Nous sommes bien au cœur d’un pays étrange !

Le combat continue !

Ahmadou Diop

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